Témoin oublié de l’histoire de notre ville, aujourd’hui en cours de remise en état dans le souci de son passé et de ses prolongements, la Porte Royale doit retrouver sa lisibilité et son rôle d’entrée prestigieuse de La Rochelle. Sa pleine signification s’affirmera lorsque son insertion dans la ceinture fortifiée de la ville et de ses cheminements seront à nouveau présentés. En effet isolée, elle semble aujourd’hui quelque peu incohérente.
Prévue comme l’apothéose de la commémoration monarchique, symbole politique de soumission d’une ville frondeuse au pouvoir absolutiste, la porte va remplacer – sur la route de Paris, seul front d’attaque de la place forte – la porte de Cougnes, symbole des libertés communales où le roi devait prêter serment un genou à terre avant de recevoir les clefs de la cité, porte qu’il s’empresse évidemment de raser après le grand siège de 1627. La porte Royale de 1723, marquant l’achèvement de la nouvelle enceinte tracée par Vauban, est ainsi conçue comme un arc de triomphe à l’antique célébrant la gloire des trois rois Bourbons qui ont fait La Rochelle : Louis XIII pour en avoir extirpé l’hérésie, Louis XIV pour en avoir fait une base militaire de premier ordre, tant contre les ennemis intérieurs qu’extérieurs, Louis XV enfin pour y célébrer la gloire du Roi-Soleil, son arrière grand-père.
L’entreprise Durand Electricité a habillé de lumière la Porte Maubec, elle continue ses œuvres à la Porte Royale.